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Je m'excuse pour cet objet digne d'une rabatteuse écumant las Ramblas, mais pour la #6, j'avais envie de démystifier l'idée selon laquelle on devait attendre d'être frappée par l'inspiration divine pour pouvoir lancer un business. Spoiler : vous risquez d'attendre longtemps avant que ce moment de grâce n'arrive, donc voici quelques pistes en guise de plan B.
Tu te cherches un peu en ce moment, non ?
Après ma période de down de la semaine dernière, je suis désormais en ébullition et mes idées fusent dans tous les sens (👋 montagnes russes émotionnelles). Pour poursuivre sur mon thème d'introduction, j'ai activé le mode night club à Barcelone: ça rigole, ça danse, ça fait des plans sur la comète, mais concrètement, ça ne fout pas grand chose de sa vie, une fois que les premiers rayons de soleil apparaissent.
En ce moment, on commence à être nombreuses dans ma tête : j'hésite entre me former pour être prof de yoga, lancer une plateforme pour apprendre des langues étrangères, être business coach, me remettre à la couture mais aussi créer une app pour apprendre à se vider la tête par l'écriture. Beaucoup pour un seul homme me direz-vous, heureusement que je n’en suis pas un.
Le problème quand on a plein d'aspirations… C’est qu’on finit par en réaliser aucune, trop tétanisée par la peur de passer à côté DU projet qui changera notre vie, le fameux syndrome du FOMO (Fear Of Missing Out). Je pensais être la seule loca loca dans cette situation, avant de découvrir la thèse de Barry Schwartz et le paradoxe du choix : avoir trop de choix se révèle néfaste pour notre bien-être mental, puisque non seulement cela nous paralyse, mais nous prenons également de moins bonnes décisions.
D'ailleurs, savez-vous combien de temps nous passons en moyenne à simplement choisir notre prochaine série ou film sur Netflix ? 18 minutes. Pour remédier à notre léthargie, l’algorithme nous propose désormais automatiquement des séries susceptibles de nous plaire. Si ça continue, on va regretter l'époque d'Interville sur FR3 les mercredis soirs (ouiii au mur des champions !).
Bref, que les âmes créatives se rassurent : il ne s'agit pas d'avoir une seule et unique idée mais une multitude. Penser à un produit ou un service, c’est la base. Mais ensuite, il faut aussi choisir la distribution. Le marketing. La logistique... Une boîte ne se résume jamais à une idée unique, mais à une collection d’idées.
En revanche, aussi tentant soit-il, je vous déconseille de multiplier les projets parallèles. Votre temps et votre énergie sont limités, a fortiori si vous avez des enfants et/ou un job salarié. Il n'y a pas si longtemps, j'étais dans le déni total, persuadée que je pouvais jongler entre plusieurs projets. Jusqu'à ce que je matérialise mes 24h sous la forme d'une feuille A4 et que je me rende compte que je ne pouvais pas habiller Jacques sans déshabiller Jean. Mon conseil serait donc de se fixer un temps limité pour tester une seule idée, et ensuite de passer à la suivante ou non, selon les résultats observés. En somme, concentrez-vous sur l'outfit de Jacques et s'il n'est pas assez stylé, passez à Jean (Paul Gaultier, ha-ha).
Faire simple, c’est compliqué
Une de mes amies avait pour projet de lancer son agence événementielle mais elle procrastinait depuis des mois car elle voulait trouver le nom parfait. Sauf qu'en fait, le nom, osef comme disent les jeunes (traduction pour nos aîné.e.s = on s'en fout). Certes, avoir un nom de marque cool, c'est mieux. Tout comme un joli site internet. Mais sincèrement, quand on voit le design d'Amazon, on comprend vite que la forme ne doit pas être notre unique obsession. Et surtout, ce n'est pas parce que vous aurez 500 followers, que vous ne pourrez pas vous rebrander par la suite. Conclusion, ne passez pas des semaines sur la couleur de votre logo !
Le plus important, c'est de rapidement tester votre idée pour vous concentrer sur votre cœur de métier, là où réside réellement votre valeur ajoutée. La technologie doit être au service de l'expérience que vous voulez offrir, mais vous ne devez jamais en être esclave.
Je vois d'ici vos moues sceptiques, donc voici quelques exemples de ce qu'on pourrait faire aujourd'hui si on lançait…
Uber, proposition de valeur : service de transport à la demande.
—> version simplifiée : vous prenez les réservations par téléphone et vous avez une liste de chauffeurs disponibles avec leurs zones attribuées que vous appelez au fur et à mesure.
Amazon, proposition de valeur : vendre des livres à distance (au début).
—> version simplifiée : vous faites un Google Sheet partagé avec la liste des livres que vous vendez.
Leboncoin, proposition de valeur : vente de biens entre particuliers.
—> version simplifiée : vous créez un groupe Facebook pour que les gens puissent mettre à la vente leurs biens en publiant sur le mur.
Est-ce que vous avez besoin de dépenser 20K pour valider votre idée à ce stade ? Non.
Est-ce que ce genre de stratégie est tenable sur la durée ? Évidemment pas. Mais cela vous permettra de mesurer l'intérêt que suscite votre projet et surtout construire un produit qui soit au plus près des besoins de vos clients.
Le gang des pessimistes va me faire remarquer que c'est bien gentil tout ça, mais ça ne marche pas avec un Google ou un SpaceX. Mais franchement, si vous voulez lancer une boîte purement tech sans savoir écrire une ligne de code… Trouvez un associé.
Car à moins d'être une fille à papa et de pouvoir aligner pour embaucher les meilleurs dans votre domaine, il va falloir vous contenter des moins bons. C'est-à-dire, vous.
Cherche des clients, pas des développeurs
En tant que mauvaise développeuse et fan du no-code, je pourrais vous parler de tout plein d'outils qui vous permettent d'aller très loin sans savoir coder. Mais j’aimerais vraiment insister sur la mission principale d’une entreprise, à savoir trouver des clients et faire rentrer du cash, babe. Si, si, même pour une entreprise qui se dit “sociale” car sans cela, ça ne s’appelle pas une entreprise, mais un hobby.
Alors que je traînais sur Clubhouse (il y a 3 semaines, quand c'était encore in), j'ai entendu la question fascinante dans un groupe d'entrepreneurs : "j'ai des gens qui seraient prêts à payer pour mon service et donc être mes premiers clients, mais je ne veux pas leur dire oui car je voudrais d'abord avoir un beau site".
Si vous commencez à refuser des clients parce que vous n'avez pas de site internet dont le but principal, je le rappelle, est de vous ramener des clients… Il semblerait que vous passiez à côté de l'essentiel, non ?
J'étais moi-même persuadée qu'il fallait savoir coder pour lancer sa boîte. Mais laissez-moi vous faire faire l'économie de plusieurs milliers d'euros et de 9 semaines de bootcamp intensives : en réalité, avoir un site internet n'est pas indispensable quand on se lance.
Au début, il faut faire simple et efficace. Et c'est plus compliqué que ça n’y paraît parce qu'il faut dire adieu à nos désirs de perfection et nos fantasmes d'app super chiadée. Sans vouloir vous faire peur, l'écart entre ce que vous pitchez et ce à quoi ressemblera la version bêta de votre produit est, hum comment dire… Notable.
Je plaide coupable : je suis moi-même tombée dans le piège lors de mon premier projet dans le sport, avec mon app "Fitness Pass". Le concept était de rassembler dans un seul abonnement, l'accès à plusieurs salles de sport et studios indépendants (yoga, danse, boxe etc.). J'avais fait une première version à la sortie de ma formation de code, mais je n’étais pas entièrement satisfaite du rendu donc j'attendais qu'elle soit canon avant d'aller démarcher mes partenaires potentiels.
Erreur fatale ! Je n'étais pas sur la route toute la sainte journée mais bien à l'arrêt, sans gazolina.
Car pas de partenaires = pas d'offre sportive diversifiée = proposition de valeur 0 = pas de clients.
Game over.
Nous vous souhaitons un agréable voyage
Soyons honnêtes, la probabilité que vous trouviez le prochain Facebook est aussi faible que celle de croiser Bradley Cooper dans les rues de ma ville natale (Poitiers). Je ne dis pas que c'est impossible, je dis juste que c'est peu probable. D'où l'importance de vraiment prendre du plaisir tout au long du voyage, car sinon vous allez trouver l’aventure longue et frustrante.
Ce qui amène logiquement aux critères de choix à prendre en compte quand vous hésitez entre plusieurs idées. Le positionnement, la niche, le marché potentiel, et tout le blabla marketing, c'est bien. Mais pour moi, la condition essentielle est sans conteste : le plaisir, le kiff, la joie, l'amusement ! Sans cela, l’envie d’abandonner aux premiers obstacles - et ils seront nombreux - sera trop grande.
Pour résumer : choisis un projet qui te fasse vibrer. Tu ne connaîtras jamais ta destination au préalable, donc assure-toi d’apprécier le voyage.
A la semaine prochaine ☀️,
Tout plein d'amour et d'audace à vous toutes (et tous),
Aloïs
Les takeaways de la semaine
App
Kozydama. Coup de cœur pour cette app de services beauté et bien-être à domicile. J’ai eu la chance d’échanger avec Mélanie, sa fondatrice, et je vous la recommande sans hésitation 🔥
Série
The Last Dance. Une mini-série Netflix en 10 épisodes sur le dieu Jordan, mais aussi Pippen, Rodman et les autres pendant les plus belles années des Chicago Bulls. Je ne suis pas une folle de basket, mais j'ai franchement adoré. Encore une fois, on a la preuve que le talent ne peut se soustraire à un travail acharné et sans un vrai collectif, les individualités ne suffisent pas en sport co. Une claque de détermination.
Citation
“Une mauvaise idée vaut toujours mieux que pas d’idée du tout.” - Alphonse Allais
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assez drôle! J’ai l’impression de me lire. Oser l’imperfection est parfois très dure. Tout est une question d’état d’esprit. Tant que le switch ne se fait pas ...