Tadam ! Je l'ai fait :D Je suis fière de vous présenter la newsletter #1 de Mama Doesn't Cook. Pour m’écrire : hello@mamadoesntcook.com.
Pour la première, on parle de Commencer.
La magie des débuts
Quand l'idée de Mama Doesn't Cook me traverse, il est 4h du matin et je n'arrive plus à retrouver le sommeil après un énième réveil d'Iris, qui n'a que quelques mois. J'ai passé une bonne partie de la journée à essayer de l'endormir dans sa poussette avec le fameux mouvement de va-et-vient de la main gauche, codant mon app de la main droite, et priant pour qu'un partenaire potentiel m'appelle au moment de sa sieste pour éviter d'avoir ses pleurs en arrière plan. Et alors que je fixe désespérément le plafond à la recherche de Morphée, c'est l'épiphanie. J'ai l'impression d'avoir craqué le problème du manque de représentativité des femmes dans le top-management des entreprises et les startups. Et non, ce n'est pas qu'une question de mindset et de syndrôme de l'imposteur. Je réalise que la plupart des causes peuvent se regrouper en un seul mot : ma-ter-ni-té.
Pour la faire courte, mon projet d'app a fini mort-né (détails ici) et j'ai repris un job en finance pour payer les factures. Mais cette expérience n'aura pas été vaine car j'avais trouvé ma mission : aider les femmes qui ont des enfants à assumer et réaliser leurs ambitions.
Initialement, je voulais lancer un média 😎. Je me voyais déjà produire des documentaires, des interviews filmées, des podcasts, des articles de fonds etc. etc. Tout ça en side-project avec un bébé et un job prenant. Autant vous dire que non seulement ce n'était pas réaliste, mais la tâche était tellement immense que je n'ai pas avancé d'un millimètre sur le projet. Depuis deux ans. Deux ans.
Simple. Basique.
Non pas que je sois passionnée des textes certes soignés cependant (ironiquement?) misogynes d'Orelsan, mais au bout d'un moment, il faut passer du fantasme à la réalité. Et surtout arrêter de vivre dans sa tête. Il fallait donc que je trouve le moyen de me lancer vite et … vite. Une idée ne vaut rien sans son exécution, j'ai consommé suffisamment de contenu sur l'entrepreneuriat pour ne pas en avoir retenu la leçon principale. Je devais donc trouver un format sur lequel je sois à l'aise, qui ne dépende du calendrier de personne et que je puisse lancer en quelques heures. En deux mots, faire simple. Pour la petite histoire, on avait prévu de faire un brunch à la maison avec des amis dimanche dernier, mais ils ont décliné. Alors, pendant que mon mari était plongé dans le premier Dicker (chacun son rythme !) et qu'Iris faisait la sieste, j'ai décidé qu'il était temps de me bouger et de donner vie à mon projet.
Boom. Et comme par magie, vous voilà en train de lire mes lignes.
Sois courageuse, sois vulnérable
En écrivant mes premières phrases, je me rends à l'évidence qu'on ne peut pas maîtriser un sujet sans passer par la case “débutant”. Si vous n'avez jamais vu la neige et que vous chaussez les skis pour la première fois, a priori vous passerez une mauvaise journée (mes cousins réunionnais pourront témoigner 😅). Si vous n'avez jamais touché un piano, peu de chances que vous puissiez sortir autre chose qu'une comptine dès la première leçon. Et quand vous écrivez une newsletter pour la première fois de votre vie, il y a fort à parier que vous serez loin de la prose de Baudelaire ou des meilleures stratégies de copywritting.
C'est aussi ça, commencer. Accepter d'être ridicule, de faire des trucs vraiment nazes, de tester, de se planter, de n'avoir aucune idée de ce qu'on est en train de faire. Puis d'ajuster, de tester encore et de recommencer, en mieux si possible. L'overnight success n'est qu'un mythe. En réalité, commencer c'est laborieux, très loin du glamour qu'on raconte sur BSmartTV pour impressionner Monsieur-Gros-Sourcils. Quand on commence, l'accomplissement n'est pas dans le parfait mais dans le fait tout court.
Humilité, mon amour
Je voulais attendre d'avoir un nombre conséquent d'abonné.e.s avant d'envoyer mon billet #1. Mais étant donné que je n'alimente pas un seul réseau social et qu'il n'y avait aucun lien vers une newsletter qui, à date, n'existait que dans ma tête, une question somme toute assez évidente émergea rapidement: comment exactement suis-je supposée avoir tout un tas de fans en folie en bas de ma fenêtre me suppliant de les inscrire sur ma mailing list, si personne n'a connaissance du projet 🤔?
La vérité, c'est qu'en ce 9 février 2021, vous n’êtes qu’une poignée à me suivre et je vous connais tous personnellement. Donc merci à vous de me soutenir dans cette nouvelle aventure et pour certains, de me supporter depuis de longues années !
Et peut-être que c'est ça finalement, la morale de cette première newsletter. Qu'importe le projet dans lequel on se lance, on a toujours besoin d'être bien entouré.e. 💛
A la semaine prochaine,
Aloïs
Les takeaways de la semaine
Podcast
L'épisode 98 de Génération XX avec Amina Sabeur . Ça parle de profondeur, de complexité, de vulnérabilité, de talents cachés, de parcours atypiques et de "connecter les dots". Une nana qui après Science Po, l’ambassade de France en Egypte et l’ONU à Genève monte son restaurant de burgers à Paris. Puis, reprend tranquillement sa carrière internationale à la French-American Foundation, qu’elle dirige désormais. Un régal d’ouverture et d’intelligence.
App
Un tweet d’Elon Musk annonçant son passage sur l’app sociale la plus hype du moment, Clubhouse, fait flamber la valeur boursière d’une boite du même nom… Mais qui n’a absolument rien à voir avec l’app de groupes de discussions audio (valorisée à 1.3 milliard) ! Les marchés financiers deviennent tellement irrationnels en ce moment… Les banquiers privés et autres conseillers d’investissement servent-ils encore à quelque chose 😝 ?
Citation
“Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l’objectif” - Aristote