Chèr.e.s vous,
J'ai officiellement terminé mon contrat la semaine dernière et donc adopté le statut d'entrepreneure le lundi 3 mai 2021 😎. Et pour ma première semaine, j'ai décidé… de prendre des vacances.
Pour la #8, j'avais envie de vous parler de l'importance de se laisser de l'espace.
Les limites du multitâche
Quand j'ai annoncé que j'allais me consacrer à mes projets personnels, la même question revenait systématiquement : "Ah cool. Tu comptes lancer quoi du coup ?". Question légitime certes, mais à laquelle je ne parvenais pas à répondre clairement. Des idées j'en ai plein, mais choisir ce que j'ai vraiment envie de faire ces prochains mois… C'est une autre histoire.
Je sais que ça peut sembler inconscient de partir sans avoir un plan parfaitement ficelé. Mais je me suis rendue compte que si j'attendais que mon projet soit mature pour me lancer, je ne le ferais jamais. J'avais atteint les limites du "side-business" :
Je n'avais pas suffisamment de temps à consacrer à mes projets —> donc ils ne décollaient pas —> donc je doutais et me demandais si j'allais vraiment quitter mon job pour des projets qui me rapportaient 0 —> donc j'y consacrais encore moins de temps —> donc mes projets mourraient à petit feu —> donc je n'allais jamais quitter mon job.
J'étais enlisée dans cette prophétie auto-réalisatrice dont je ne voyais pas le bout. Alors attention, je suis une fervente partisane de tester son idée avant de plonger tête la première (#6) mais il faut être réaliste : avoir un job prenant, un mari qui bosse beaucoup également, un/des enfant(s) en bas âge ET un projet parallèle ce n'est pas tenable sur la durée.
Le déclic m’est venu suite à une conversation avec un ami (oui, oui, encore ☺️), par cette phrase pourtant banale à première vue : "de toute façon, le plus important, c'est de te lancer quand tu te sens prête".
BOUM. Cette réflexion m'a débloquée et m'a permis de changer de prisme: je ne devais pas attendre que mon projet soit abouti pour m'y consacrer mais je devais sauter le pas quand moi, Aloïs, je me sentais prête. Est-ce que je l'étais ? Carrément.
Le vide "fertile"
J'ai réalisé mon premier podcast pour Ticket for Change avec Justine, ancienne ingénieure mobilité devenue consultante zéro déchet. Elle aussi, a démissionné sans avoir d'idée précise, en sachant uniquement qu'elle voulait se consacrer au développement durable. Elle s'est donc laissée plusieurs mois pour prendre le temps de la réflexion et expérimenter plein de choses différentes. Elle a commencé par travailler pour une association, puis pour une startup, elle a appris à coder, elle est ensuite partie plusieurs mois au Brésil… Pour finalement revenir en Suisse et se créer une activité sur mesure.
Evidemment, si j'annonce à mes proches que je vais passer mon été en Amérique du Sud à boire des jus de pitaya et danser la salsa pour trouver l'inspiration, je ne suis pas sûre qu'ils soient emballés, mais vous comprenez l'idée.
Dans notre monde où l'hyperactivité est (trop) valorisée, je pense qu'il est nécessaire de résister à cette pression du remplissage. Prendre le temps de se poser, de réfléchir à ce qu'on a envie de faire et façonner une stratégie en conséquence n'est pas une perte de temps, c'est un indispensable. On ne peut rien construire de stable sur de l'agitation et de l'épuisement.
Mon mari a une running joke qui consiste à me demander régulièrement un état des lieux de mon espace mental, car je lui répète souvent que c'est un besoin VITAL. Mais force est de constater que ce besoin est d’autant plus important à l’aube d’un nouveau chapitre.
Pour vous donner une petite métaphore (dont je raffole, j’avoue😅): vous êtes au comptoir d’un bar à la mode et un mixologiste (terme prétentieux pour désigner un barman) vous propose de goûter sa nouvelle création de cocktail. Vous acceptez avec joie, mais alors qu’il s’apprête à verser le contenu du shaker, problème : votre verre est déjà rempli d’un mauvais vin qui vous écoeure. Qu’est-ce que vous faites ? Vous lui demandez de vous servir quand même et vous mélangez le tout ou vous jetez/buvez d’abord votre piquette pour déguster pleinement votre cocktail ?
Je crois que la question elle est vite répondue.
Il est toujours bon de faire un peu de ménage (au sens propre comme au figuré) en période de renouveau, et pas que d’ailleurs !
Et si toi aussi, tu profitais des jours fériés de mai pour ralentir un peu? De ne pas attendre le chaos pour souffler et prendre du recul ?
Personnellement, je vais enfin (!) pouvoir retrouver ma famille pendant les longs week-end à venir, je vais donc prolonger ma période de vide exploratoire et profiter de mes proches.
Je vous écris dans deux semaines. ☀️
D’ici-là, prenez soin de vous 💙
Aloïs
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Surprise 🎁
Pour mieux savoir ce dont vous avez besoin et ce qui vous intéresse, ça m'aiderait beaucoup si vous preniez le temps de remplir le questionnaire suivant (ce qui vous prendra 3 minutes max !) :
En échange, j’offre deux accompagnements pour celles qui veulent se lancer et/ou structurer leur projet.
1000 mercis ❤️
Les takeaways de la semaine
Série
Snabba Cash. A Stockholm, une mère célibataire startupeuse à la recherche du succès grâce/malgré ses mauvaises fréquentations. Probablement l'un des génériques les plus stylés de Netflix.
App
Lolli. La startup a pour mission de rendre le bitcoin plus accessible à travers un système de cash-back. En bref, si vous achetez en ligne auprès de leurs partenaires (Microsoft, Booking…), Lolli vous rétribue en moyenne l'équivalent de 7% en bitcoins. L'entreprise aurait levé plus de 5 millions en mars dernier, auprès de plusieurs investisseurs stars, dont Serena Williams.
Citation
"Il faut savoir prendre son temps, si l'on ne veut pas le perdre à recommencer." - Hanluo Taihan
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#5 - Comment combattre la loose. Et retrouver le mojo.
#6 - L’idée qui vous rendra riche et sexy. Que vous n’aurez jamais.
#7 - Comment j’ai pris une mauvaise décision. Et j’ai changé d’avis sept jours plus tard.
omg c'est tellement vrai!!! "Je n'avais pas suffisamment de temps à consacrer à mes projets —> donc ils ne décollaient pas —> donc je doutais et me demandais si j'allais vraiment quitter mon job pour des projets qui me rapportaient 0 —> donc j'y consacrais encore moins de temps —> donc mes projets mourraient à petit feu —> donc je n'allais jamais quitter mon job."